Gabriel Shams – Confessions d’un héros non tatoué

Après l’héroïne, le héros ! Le ‘Prince de Lisbonne’, c’est lui : Gabriel Shams. Il nous reçoit depuis sa suite royale, au dernier étage du cerveau de Marc Moritz. Interview.

héros non tatoué
(image non contractuelle)

Gabriel Shams, vous avez été une star, juste avant l’ère des réseaux sociaux. On vous appelait « Le Petit Prince de la mode », et au début du roman, vous vous cachez à Lisbonne… Pouvez-vous nous en dire plus ?
Surtout pas ! Je gâcherais la lecture. Tout ce que je peux dire, c’est que je réside dans la suite d’un hôtel de l’Alfama, et que ma terrasse donne sur le Tage. Que je connais Lisbonne, et que j’y ai même trouvé mon repaire : le Petit Prince Culture Café (il existe, je vous le recommande!)

On peut aussi dire que vous n’êtes pas du genre ténébreux. Vous êtes plutôt de nature solaire [NDLR – Shams signifie « soleil » en arabe]. Ce n’est pas habituel pour une romance…
C’est vrai qu’au dernier Congrès des Héros de romance, je me suis senti un peu seul. Dans un coin de la pièce il n’y avait que de businessmen au regard pervers de dominateur ; dans l’autre, une collection de bad boys bien bâtis, qui sortaient tous de la même salle de gym. Tous ténébreux, tous un peu machos sur les bords. Je crois que j’étais le seul à ne pas être tatoué. Avec Hugh Grant – très sympa, d’ailleurs.

On dit qu’hormis Hugh, les lectrices demandent du vrai, du tatoué.
Mais qui a dit qu’un tatouage rendait plus vrai ? Le tatouage, c’est comme un vêtement – et croyez-moi, je m’y connais. Il cache autant qu’il révèle.

Vous pouvez nous en dire sur ce Congrès ? Il devait y avoir un public de/en folie !
Eh non ! C’était un Congrès professionnel. Il n’y avait que nous, héros, les éditeurs et des sponsors – notamment une banque d’images spécialisée dans les photos de couverture. On discutait de la romance après #metoo. Très intéressant. Mais je ne peux vous en dire plus, désolé. Secret professionnel. Que celles et ceux qui sont intéressé.es par le sujet me laissent un message…

C’est noté. Et sinon, vous vous êtes bien entendu avec Marc Moritz ? Vous êtes si éloigné du héros du Roi du plaquage, il n’avait jamais écrit de héros comme vous…
C’est peut-être pour ça qu’il avait envie de m’écrire ! Soyons humble : je crois bien que j’ai été créé de toutes pièces pour Elsa. Non pas que je sois son homme idéal, ce serait trop simple (et je crois qu’elle rêvait d’un ténébreux tatoué (soupir)). Mais elle était un peu trop sérieuse au début, il lui fallait quelqu’un comme moi pour la dérider un peu. Ensuite, j’ai fait ce que je fais de mieux : je me suis échappé. Ça n’a pas été si facile pour Marc de me contrôler, je crois.

Mon prince de Lisbonne, de Marc Moritz, Mékiès Éditions
Au fait, l’avez-vous ? (3€90, prix de lancement)

Vous avez fait dérailler l’histoire ? Racontez-nous !
Je n’irais pas jusque là. Il y avait Elsa pour me ramener dans le droit chemin – lequel n’est pas si droit, mais qui aime vraiment les longues lignes droites, hein ?

Et grâce à vous, Marc a beaucoup appris, nous disait-il. Comme Elsa, du reste.
Ha ! C’est vrai. Je suis un spécialiste de la méditation, et croyez-moi, ce n’était pas du tout sa spécialité. Tout comme mes théories sur le vêtement et ma passion du rangement. Nous sommes complémentaires, lui et moi – un peu comme Elsa  : je lui ai ai ouvert les portes d’un palace, il m’a fait découvrir quelques joies d’une nuit en auberge…

J’adore cette scène !
Moi aussi, disons-le. Entre nous, je préfère encore celle de l’autobus – mais chut, tout le monde ne l’a pas lue…

Dernière question, Gabriel : vous n’êtes pas tatoué, mais vous avez tout de même un lourd secret, non ?
Bah. N’en avons-nous pas tous ?

Peut-être… Il y a cette histoire d’addictions, aussi…
Vous savez… [il réfléchit un instant] Je me suis senti un peu seul dans ce Congrès des héros de romance, mais il y a une chose que nous avons tous en commun : nous sommes tous accros à l’héroïne.
Allez, bonne journée !

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